Vous venez d’avoir une maison avec un jardin mais vous ne savez pas quand l’arroser ni quel type d’arrosage choisir ? Vous êtes au bon endroit et je vais essayer de répondre à toutes vos questions ! N’hésitez pas à me dire si vous avez besoin de plus de renseignement, j’essaie de compléter l’article pour répondre au mieux à vos besoins.
Commençons par les questions à se poser concernant vos besoins en eau, l’environnement ambiant et le type de sol que vous avez. Chaque élément sera à prendre en compte selon les conditions applicables à votre pelouse.
Les facteurs à prendre en compte pour définir votre type d’arrosage
Quels sont vos besoins en eau ?
Commencez tout d’abord par déterminer quels sont les apports en eau dont vous avez besoin. Avez-vous seulement une pelouse ? Avez-vous construit un potager ? Il faut savoir que toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins. Certaines ont besoin de peu d’eau et un sol très drainant, alors que d’autres auront besoin d’être arrosées plus régulièrement.
Pour gérer au mieux l’arrosage de votre jardin, pensez à grouper les plantes qui ont le même besoin en eau dans des zones spécifiques. Ainsi, vous n’aurez pas à vous promener avec un arrosoir ou le tuyau d’arrosage pour combler les manques. Il en va de même si vous optez pour un arrosage automatique qui sera plus facile à gérer. Au-delà de la gestion, vous pourrez ainsi faire des économies d’eau.
Par exemple, les fruits et légumes de votre potager auront généralement besoin d’un apport d’eau plus régulier que les plantes vivaces qui supportent plus facilement la sécheresse. Vous apprendrez au fil des mois à mieux gérer votre arrosage. Les tomates et les courgettes par exemple sont très gourmandes en eau.
Quel est le climat de votre région ?
Selon votre climat, chaud et venteux ou frais et nuageux, il faudra non seulement des quantités d’eau différentes, mais aussi des méthodes d’arrosage différentes. Par exemple, si vous êtes un fan de plantes tropicales mais que le climat de votre région est froid ou très sec, cela sera très compliqué, voire impossible.
Est-ce que la pluie est souvent présente dans votre région ?
Selon les précipitations, vous n’aurez pas besoin d’arroser votre jardin aussi régulièrement que dans une région sèche. Mais attention, les petites pluies n’arrosent pas les sols en profondeur. Si vous avez un doute, plantez votre doigt dans la terre et vérifiez si celle-ci n’est pas humide qu’en surface. Les racines ont besoin d’eau pour se développer et donner une belle plante.
Les ajustements liés à l’arrosage peuvent être quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou saisonniers. Si vous avez la chance de vivre dans une région où Mère Nature s’occupe d’une partie de l’arrosage, assurez-vous d’avoir un système d’arrosage qui vous permet de l’ajuster en conséquence et manuellement selon les périodes.
Votre jardin est-il plat ou en pente ?
Les méthodes et le taux d’arrosage seront différents selon votre jardin. L’eau reste sur une surface plane et s’infiltre alors qu’elle s’écoule le long d’une pente. Il est déjà assez difficile de déterminer le calendrier et les quantités d’arrosage pour un terrain plat, compte tenu des différences de besoins en eau, de types de sol ou d’exposition, mais l’arrosage sur les pentes ajoute une autre couche de complexité.
Il faut tenir compte de la gravité, des angles de trajectoire et des différences de pression dues aux changements d’altitude. Il faut également installer des clapets anti-retour aux niveaux inférieurs pour empêcher l’eau résiduelle de s’échapper.
Quelle est l’exposition de votre jardin ?
Si vous habitez dans une région très ensoleillée, sachez que l’eau s’évapore très rapidement. En moyenne, on constate une évaporation 50% plus importante pour une région ensoleillée. Dans ces cas-là, mieux vaut arroser en fin de journée pour que l’eau puisse facilement s’infiltrer la nuit et ne pas s’évaporer directement en surface. Néanmoins, prenez garde aux zones ombragées qui conservent l’humidité plus longtemps et peuvent se gorger d’eau.
Il sera donc préférable de définir les différents secteurs, ou zones, de votre cour ou de votre jardin. Les zones qui reçoivent le plein soleil seront probablement mieux irriguées par un système d’irrigation goutte à goutte ou par trempage qui protège contre l’évaporation, tout comme les zones exposées au vent. Les zones qui sont constamment à l’ombre doivent suivre un programme différent de celui des zones ensoleillées, car elles seront rapidement sur-arrosées par rapport aux zones plus chaudes et plus sèches.
Quelle est la composition de votre sol ?
Sableux, argileux, riche, rocheux ? Tous jouent un rôle dans la façon dont l’eau est absorbée et finalement évacuée d’une zone.
- Le sol argileux est souvent qualifié de lourd: L’eau est absorbée lentement, s’étale, et l’argile peut la retenir. Il est préférable d’arroser les sols argileux à un rythme lent pour donner à l’eau le temps de s’infiltrer. Le sol argileux a tendance à se fissurer lorsqu’il s’assèche et les racines peuvent avoir du mal à y pénétrer. Les meilleurs amendements pour les sols argileux sont le compost ou la matière organique pour améliorer le drainage.
- Le sol sablonneux permet à l’eau de s’infiltrer plus rapidement dans le sol sans en retenir une grande partie. Les plantes devront donc être arrosées plus souvent et en arc de cercle plus large pour que les racines s’étendent. Les meilleurs apports sont le compost ou la matière organique pour aider à retenir l’humidité.
- Le sol limoneux est une combinaison de sable, de limon et d’argile et c’est le meilleur pour la croissance des plantes. Il est riche en nutriments et distribue l’eau de manière uniforme grâce à un bon drainage.
La plupart des jardiniers auront une combinaison de réponses aux questions ci-dessus. Vous pouvez avoir des zones ensoleillées et d’autres à l’ombre, un mélange de surfaces planes et de pentes, ou encore certaines zones peuvent recevoir plus de vent que d’autres. Une bonne compréhension de tous ces facteurs vous aidera à faire les meilleurs choix en adaptant le bon système d’arrosage mais aussi le groupement des plantes.
Les différents types d’irrigation
En fonction de vos réponses aux questions posées ci-dessus, le choix de la méthode d’irrigation appropriée peut être plus complexe que prévu. Je vous liste donc les différentes options que vous pourrez adapter ou mixer selon vos besoins en eau et la taille de votre jardin.
Les arroseurs escamotables
Les systèmes souterrains rétractables qui pulvérisent de l’eau sont généralement utilisés comme systèmes d’irrigation de pelouse ou pour diffuser de l’eau sur une grande surface. Ils peuvent s’avérer très coûteux, car ils utilisent une grande quantité d’eau. Avec ce système, il faudra arroser aux heures les plus fraîches de la journée en été. Optez pour un arrosage la nuit vous permettra de faire des économies d’eau car vous n’aurez pas besoin de le laisser tourner longtemps.
Un autre inconvénient est qu’en diffusant l’eau par le haut, les maladies fongiques qui se développent sur les feuillages qui reçoivent l’eau. Un avantage, cependant, est que la quantité d’eau et la zone sur laquelle elle est pulvérisée peuvent être ajustées et adaptées à la taille et à la forme de votre pelouse.
L’ Arrosage goutte à goutte
Un système de tuyaux et de buses permet de planifier l’arrosage plus facilement puisque vous saurez ce qui sera arrosé. Les systèmes d’irrigation goutte à goutte nécessitent une certaine planification pour être installés, mais ils peuvent conserver l’eau en la mettant uniquement à l’endroit où elle doit être et en l’appliquant à un rythme suffisamment lent pour qu’elle ne soit pas perdue par ruissellement ou évaporation.
Dans les régions où l’eau est rare ou dont l’utilisation est limitée à certaines périodes, les systèmes d’irrigation goutte à goutte permettent d’utiliser au mieux la quantité d’eau allouée à votre jardin. Un autre avantage est que le feuillage reste sec et que les maladies fongiques ne se propagent pas aussi facilement étant donné que seul le pied de la plante est arrosé.
Le tuyau poreux ou à trous
Similaire aux systèmes de goutte-à-goutte, mais beaucoup moins coûteux (sauf en eau), les tuyaux d’arrosage déversent l’eau directement dans le sol. Il existe différents types de tuyaux en plastique, en caoutchouc ou en toile. Certains sont conçus pour laisser passer l’eau sur toute leur surface, d’autres ont des trous minuscules. Ils peuvent être déplacés dans le jardin et activés ou désactivés manuellement, ou laissés en place et raccordés à une vanne commandée par minuterie.
Dans le commerce vous pourrez facilement trouver des tuyaux adaptés pour l’arrosage goutte à goutte ou encore des tuyaux poreux qui laissent passer l’eau petit à petit. Une fois branché sur votre arrivée d’eau, un système de programmation peut être facilement ajouté.
Les arroseurs portables
Probablement l’option la plus économique en termes de coûts d’équipement, mais les arroseurs portables peuvent être très inefficaces. La plupart pulvérisent de l’eau dans l’air et une grande partie de celle-ci peut s’évaporer avant d’atteindre le sol ou être emportée par le vent vers d’autres zones.
Les arroseurs déversent souvent l’eau plus vite que le sol ne peut l’absorber, ce qui entraîne un gaspillage et un ruissellement. Cependant, ils peuvent s’avérer pratiques pour arroser une petite surface comme une pelouse. Tout comme l’arroseur rétractable je ne le conseille pas pour arroser un potager. Cela mettra en péril vos cultures avec une humidité trop importante qui laissera place aux maladies.
Le tuyau d’arrosage classique
Si vous préférez une approche plus manuelle et que vous avez un petit jardin, c’ est la solution idéale. Il en va de même si vous avez seulement besoin d’un arrosage ponctuel. L’un des avantages de l’arrosage manuel est qu’il vous permet de passer du temps dans votre jardin et mieux contrôler l’apport en eau. Néanmoins, l’arrosage à l’aide d’un tuyau d’arrosage peut être source de gaspillage et ne vous permet pas de planifier votre arrosage pendant votre absence.
L’arrosoir
Si vous n’avez que quelques plantes en pot ou un tout petit jardin, un bon vieil arrosoir peut faire l’affaire. Les arrosoirs vous permettent de placer l’eau à la base des plantes pour garder le feuillage sec, ou d’arroser par le haut pour rincer les plantes en douceur. Ils sont également très pratiques pour arroser les plantes d’intérieur. De plus, vous n’utiliserez que l’eau dont vous aurez besoin.
Les bacs d’arrosage pour les plantes en pot
Ces pots de fleurs spécialisés ont un pot supérieur qui contient la terre et la plante, tandis qu’un réservoir inférieur contient l’eau qui est évacuée. En général, ces pots contiennent suffisamment d’eau pour quelques jours, selon le temps et le taux d’évaporation. Bien qu’ils soient dits “auto-arrosants”, il faut tout de même ajouter de l’eau dans le réservoir régulièrement pour que la plante ne s’assèche pas. De plus, l’apport devra être adapté aux différentes saisons.
Les sacs pour arbres et arbustes
Pour aider les nouveaux arbres ou arbustes à s’établir, un arrosage lent et profond est préférable. Les sacs d’arrosage pour arbres sont remplis d’eau et la libèrent lentement dans le sol, permettant une saturation complète de la zone entourant la motte de racines. Les sacs sont peu coûteux et permettent également d’économiser de l’eau en empêchant tout écoulement.
Le matériel pour la mise en place d’un arrosage automatique
Rendez l’arrosage de votre jardin complètement automatique grâce à des minuteurs, des contrôleurs et des vannes qui peuvent activer et désactiver l’eau selon un programme défini ou en fonction de la météo et de la saison.
Les programmateurs d’arrosage
Les programmateurs se connectent directement à une source d’eau et permettent de libérer l’eau en temps voulu par le biais d’un système de goutte-à-goutte, d’un tuyau d’arrosage ou d’un tuyau d’arrosage ordinaire. Savoir que vos plantes sont arrosées régulièrement en votre absence ou lorsque vous êtes trop occupé pour le faire est une solution idéale. Cependant, n’oubliez pas qu’un programmateur de base sans détecteur de pluie maintiendra son cycle d’arrosage même les jours de pluie.
Les contrôleurs
Les contrôleurs d’arrosage automatiques se connectent aux systèmes d’arrosage ou de goutte à goutte par le biais d’un système de vannes. Ils sont électroniques, programmables et permettent l’utilisation de plusieurs stations. Comme les minuteurs, à moins qu’ils ne soient équipés de capteurs de pluie ou d’humidité, ils continueront à fonctionner comme programmé même en cas de pluie.
L’installation d’un contrôleur compatible wifi vous permet d’accéder à distance pour effectuer les réglages nécessaires en votre absence, qu’il s’agisse de retarder l’arrosage en cas de pluie ou d’ajouter un peu de temps supplémentaire si une vague de chaleur passe par là.
Les vannes
La plupart des systèmes de vannes sont reliés à un contrôleur pour un fonctionnement automatique, mais il existe également des systèmes manuels. Les vannes se branchent sur une source d’eau et chaque vanne dessert une station, ou une ligne d’irrigation. Le nombre de vannes nécessaires dépendra de la surface à irriguer et de votre pression d’eau.
Comment collecter l’eau de pluie ou de la maison ?
La sécheresse et la conservation de l’eau étant devenues la nouvelle norme dans de nombreuses régions, les propriétaires essaient de tirer le meilleur parti de chaque goutte. Les systèmes de récupération d’eau offrent un moyen d’économiser de l’eau ce qui est bénéfique au niveau écologique et économique.
Le récupérateur d’eau de pluie
Les récupérateurs d’eau de pluie, les citernes et les kits de débordement peuvent être utilisés pour recueillir l’eau de pluie. L’eau de pluie présente de nombreux avantages, outre la conservation d’une ressource précieuse, l’eau de pluie est meilleure pour vos plantes car elle ne contient pas les produits chimiques ajoutés tels que le chlore et le fluor que l’on trouve couramment dans l’eau du robinet.
Si du sodium est ajouté à l’eau du robinet comme adoucisseur d’eau, il peut également être dommageable pour le sol. L’eau de pluie contient également de l’azote, l’élément qui rend les plantes vertes, qui est immédiatement absorbé par les racines et les feuilles. Cela permet de donner un aspect frais aux plantes. Si vous envisagez d’installer un système de récupération d’eau de pluie, assurez-vous d’avoir l’espace nécessaire pour le disposer et n’oubliez pas de mettre un filtre pour que les feuilles et autres éléments ne bouchent pas l’entrée.
La collecte des eaux grises
Comme pour la collecte des eaux de pluie, les eaux grises des éviers, des douches et des machines à laver peuvent être collectées ou détournées directement vers le jardin. Veillez simplement à utiliser des produits respectueux des plantes (savons, nettoyants, etc.) dans toute eau utilisée. Sinon votre jardin risque de ne pas aimer. Mais c’est un sujet à développer plus tard car le système à mettre en place n’est pas aussi simple qu’un récupérateur classique.